A se demander ce que Niabea pouvait bien faire là... en fait il n'avait pas trop compris pourquoi Samus l'avait entraîné dans cette sombre ruelle, certains y auraient vu quelque intérêt malsain... mais le jeune iop lui... en fait il ne pensait pas, ou peu... sa dernière réflexion concrète avait été, trois heures auparavant, de se demander de quelle main il allait bien pouvoir tenir sa fourchette. Le temps de trouver la réponse la nourriture était devenue froide... dure vie que celle d'un iop... je vous le dis...
Mais nous nous attardons là sur des points de détail et nous en oublions notre histoire, qui, si elle est totalement ennuyeuse, est tout de même la raison de votre présence en ces lieux. Alors je ne saurais plus longtemps vous faire patienter - qui a dit faire le lourd en fond de salle ? - et je continue. Là. Maintenant. Sans perdre de temps en somme. Nous nous sommes compris ? Alors arrête de poser des questions. Merci.
Donc le jeune iop, toujours traîné par Samus et l'estomac dans les talons - cette information sera plus tard importante - rentra dans une demeure tout aussi sombre et lugubre... Où était-il donc ?
- Où suis je donc ?
Que faisait-il là ?
- Que fais-je là ?
Y'avait-il un rapport entre l'odeur de cuisses de bouftous dans l'air et le bruit sortant de son ventre ?
- Y'a t'il un rapport...
Hééé ! Ferme la un instant le iop... Tu deviens pénible. Enfin... euh... désolé chers lecteurs pour mon énervement... mais faut avouer qu'il est... hum... un poil lourd tout de même. Non ? Si ? Nous sommes donc d'accord...
- ... maieuh...
Enfin donc le iop se retrouva jeté au sol par la violente Samus, là je ne vous apprends rien je le sais, et, les deux mains appuyées sur le ventre avec une grimace de douleur, sans comprendre, il cherchait à calmer la faim qui, sans pitié, lui torturait les entrailles. Il finit par s'écrouler au sol, proche de l'agonie et se traîna, doucement, jusqu'à Samus...
- Ai... aide moi... N’a faim… Haaaa…
Au lieu d'une quelconque nourriture, ce qu'il avait je dois l'avouer, espérer, elle lui tendit une feuille, une plume de tofu plongée dans l'encre et...
- Signe ça Niab’… dépêche toi…
Trop épuisé pour lutter, sachant écrire mais pas lire, il se contenta d'une très fine signature sur le bas du document. Mais qu'avait-il signé ? Une déclaration de pension alimentaire pour Samus ? Son livre "Comment faire mourir son bouftou" ? Ou une demande d'intégration dans la mystérieuse équipe de l'empreinte du craqueleur ? Ça... c'est à vous de me le dire... j'avoue que je m'étais un peu endormi à ce moment de l'histoire...