C'est à l'occasion d'une promenade matinale au Bois de Litneg que j'ai eu le loisir de découvrir votre admirable journal. Mais je dois avouer, honteusement désormais, que ma première impression fut des plus négatives. Et il en fallut peu pour j'inondasse (?) votre site de messages aussi désagréables qu'illégitimes.
A ma décharge, imaginez le désarroi profond dans lequel me plongea la découverte de quatre feuillets imbibés de rosée sous un tas de frêne fraîchement coupé ! Tout bûcheron qui se respecte, amoureux de la Nature et des espaces inviolés, n’aurait pas réagi différemment. Qu’Astrub, et désormais Bonta, ploient sous les déchets est en soi regrettable. Imaginer que pareille pollution puisse s’étendre en dehors des murailles relève du cauchemar !
Mon sang de crâ ne fit qu’un tour, et fort heureusement – pour moi – aucun trool ne se trouvait dans les parages. Il aurait très certainement tâté de mes flèches... et moi de son marteau… Mais finalement, la curiosité m’épargna quelques potions de soins, et j’ai daigné m’intéresser à ce journal froissé.
A posteriori, je réalisai que c’était bien là, le premier journal qu’il m’était donné de lire depuis que j’ai gagné le monde d’Amakna. Et je compris bien vite ma méprise en parcourant les rubriques spirituelles et drôles que l’humidité n’avait pas gâtées : il devenait évident que l’Empreinte n’avait pas été jetée par quelque citadin irrespectueux, mais tout simplement égarée par une personne – sans doute sympathique – trop affairée par son rude métier pour constater cette triste perte ! Et me voilà donc, piteux, à jouer au jeu des 7 différences sous un charme un sursis.
Tout cet épisode pour réitérer mes plates excuses et louer votre belle entreprise. De mon côté, je me suis abonné à l’Empreinte et je ne désespère pas de retrouver celui, qui à cet heure, doit regretter amèrement son étourderie.
Bonne continuation, donc,
Cyian