L'Empreinte Du Craqueleur
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 Sous les pavés la mare [par Belomen] [fini][gravé]

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Andaine

Andaine


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MessageSujet: Sous les pavés la mare [par Belomen] [fini][gravé]   Sous les pavés la mare [par Belomen] [fini][gravé] Icon_minitimeMer 28 Jan - 13:45

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Furent écrits, au fil des années, de nombreux traités sur la faune peuplant notre bon monde des douze, un nouvel engouement, un temps, exista même lors de la redécouverte de l’île dite d’Otomaï où les expériences des alchimistes avaient donné naissance à une multitude de nouvelles espèces animales et végétales. A tous les relire, au moins les titres, l’on se rend compte sans mal que la plupart concernent des espèces connues et reconnues, devrais-je dire exploitées ?, telles que les bouftous, tofus et autres abraknydes aux branches sèches. Pourtant, proche même de la cité si fréquentée d’Astrub, les amaknéens côtoient régulièrement une bien étrange race sans même y prêter attention.

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Rappelez vous, à la tombée du soir, alors que vous reveniez de la tombe vide de votre oncle avalé par un gloutovore et que l’obscurité, déjà, était tombée, doucement, sur la contrée. Alors qu’au cœur du champ du repos vous vous promeniez tâtonnant, cherchant une main en avant à trouver le chemin vous ramenant à la cité proche, votre sens de l’orientation perturbé par la brume ambiante et les crissements des pierres tombales occupées vous voilà déjà perdu. Pourtant, dans le lointain, une lueur, étincelle d’espoir de revenir chez vous ce soir, vous force à avancer tel un papillon attiré par la lumière. Las, ce ne sont pas les lueurs des gardes de la ville… mais celles d’une Gargrouille, créature de pierre étrange, gardienne du champ du repos et porteuse, l’on dit, du parchemin de sort recherché de la flammiche.

La créature n’est pas méchante, sans pour autant être amicale… et, de l’étrange petit dragon posé sur sa tête, nettoie l’humus recouvrant les quelques tombes qu’elle croise. Vous la suivez sans trop savoir pourquoi… lorsque votre pied, le fourbe !, rencontre un obstacle mouvant et pour tout vous dire pour le moins mou. Intriguée par votre juron la Gargrouille se retourne, éclairant le sol de son absurde lampe et vous révèle une étrange créature, l’habitant premier de ce lieu, le ouassingue.
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Le Ouassingue :

Il existe peu d’écrits sur ces créatures étranges qui pullulent dans le champ du repos pour la simple et bonne raison que personne ne s’est jamais penché sur elles. Forcément me direz vous… la plupart de ces créatures sont basses de plafond et flirtent avec le plancher des bouftous. Tragique erreur néanmoins que voilà car le quidam moyen passe à côté d’une formidable civilisation méconnue. Ô j’entends déjà les rires dans la salle au terme de « civilisation » mais oui messieurs, mais oui mesdames ! Vous qui vous complaisez dans la décadence bworkesque je vous l’assure ! Existe dans le champ du repos d’Astrub et, mais nous y reviendrons dans une prochaine édition, au sein de la tourbe d’Otomaï, une civilisation complexe et organisée que nous allons essayer de vous présenter ici.

Tout d’abord attardons-nous sur les origines du peuple Ouassingue. Je doute qu’un des douze se rappelle encore qui a bien pu donner ce nom ridicule à ces créatures et pourtant il est incroyable de se dire à quel point cet homme a pu avoir raison. Une étude approfondie réalisée pendant plusieurs mois nous a permis de nous faire accepter, en partie, par cette société étrange et d’en apprendre la fondation, c’est ainsi que nous avons appris que l’origine première de ces créatures était la forêt bordant l’Ouest d’Astrub et… le bien connu et craint Chêne Mou. Je sens que je suis parvenu à capter votre attention, Chêne Mou rimant pour beaucoup avec Dofus et richesse… pour moi il s’agit surtout d’une grosse brute qui n’hésite pas à donner des volées de bois vert mais passons, je m’égare.
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Nous savons, tous, que dans ces premiers temps le légendaire Chêne Mou, pour se venger des railleries de ses compagnons qui se moquaient de son statut de déraciné, avait décidé de partager son sort avec les plus cruels d’entre eux. Nombre d’arbres furent ainsi déracinés, voués à partager le tourment du Chêne Mou et sa colère malgré eux. Si les plus violents de ces arbres suivirent le Chêne Mou dans sa croisade colérique… d’autres, au contraire, se sentant brimé dans leurs talents artistiques par leurs conditions d’arbres, créèrent une troupe de théâtre avec une trentaine des leurs, laissant la guerre aux autres. Nombreuses furent les répétitions et une seule représentation, au cœur du champ du repos, fut proposée à la populace astrubienne.

Las, désireux de plaire les arbres déracinés avaient simplement copié l’art théâtral des habitants du monde des douze et la critique fit d’eux des copeaux de bois. Plagieurs ! Ils n’ont fait que singer le monde des hommes ! Les pauvres arbres artistes, ne supportant plus cette honte d’être rejetés tant des hommes que des arbres se réfugièrent et demeurèrent au sein du champ du repos. Les rumeurs faisaient mentions de Boissingue – littéralement « les bois qui singent » - vivant dans le coin mais nul, véritablement ne s’en préoccupait… et l’origine se perdit doucement dans les brumes du temps. Le mot même de Boissingue changea doucement, perdant son origine première… pour ne plus être que ouassingue. Triste histoire.

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Cependant je sens déjà votre perplexité. Comment un arbre, fût-il déraciné, peut-il devenir semblable à ces créatures que nous pouvons rencontrer aujourd’hui ? J’allais y venir par un petit exposé géologique.

Contrairement au sol des bois, terreux, compact, celui du champ du repos, perpétuellement humide et spongieux, est composé principalement de tourbe. Aussi, si Silvosse avait accepté de replanter les comparses du Chêne Mou dans la forêt pour mettre fin à leur calvaire, il avait oublié les rares exilés vivant hors de la forêt, les arbres vivant dans le champ du repos ayant décidé de garder durant toute leur existence un silence de mort pour accompagner dignement les défunts… nul ne l’avait prévenu. Mais, sans soleil, déracinés, les Boissingues furent obligés de se replanter eux même dans la vase, la tourbe ambiante. Las, cette dernière étant mouvante leurs racines ne cessaient de sortir toutes seules du sol les empêchant de rester dignement plantés. Drapés dans les capes qu’ils s’étaient de leurs branches malhabiles fabriqués pour la représentation les pauvres arbres virent leurs structures peu à peu pourrir, rongées par l’humidité, leurs racines, autrefois si fortes et si solides devinrent rapidement molles et flasques.
Une déchéance véritable à n’en point douter… et, tandis qu’ils perdaient en volume, lentement mais sûrement, changeant d’apparence pour une autre plus adaptée aux lieux, les siècles passant les Boissingues prirent la forme qu’on leur connaît aujourd’hui.


La Ouassingue : Sous les pavés la mare [par Belomen] [fini][gravé] Img-192349nj43e

Contrairement à ce que la bêtise populaire avait laissé entendre la Ouassingue n’est pas la femelle du Ouassingue, a-t-on déjà vu un arbre avoir une épouse ? Il s’agit simplement d’une évolution du Ouassingue initial en une espèce plus agressive, très protectrice vis-à-vis de son territoire et de ses congénères. Sorte d’aboutissement guerrier du Ouassingue elle est la preuve de la fondation récente d’un système militaire au sein de la civilisation Ouassingue. Peu nombreuses encore elles tentent de protéger des rares aventuriers malintentionnés leurs compagnons d’infortune. A noter au passage que depuis quelques années la collaboration entre les Gargrouilles et les Ouassingues semblent s’intensifier, leurs deux races vivant en symbiose réelle. Signe, sans doute, d’une intelligence toujours aussi vive.

Le mois prochain nous continuerons cet exposé en partant sur l’île d’Otomaï à la découverte des cousins de nos amis les ouassingues ! Merci de nous avoir suivi !
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