ne manque-t-il pas quelque chose ? le nom ou l'image représentant les vendeurs lors du passage de l'un à l'autre ?[ARTICLE D'ISAYA]
La vente à la criéeOmniprésente dans nos belles terres ravaloises, particulièrement à Astrub ou au centre d'Amakna la vente à la criée est un phénomène de mode. Vous avez peut-être vous aussi déjà usé de cette méthode peu recommandable ; pour qui désire garder un timbre de voix éloquent, ce n'est pas forcément un mal, ne vous sentez pas remis en question. Il paraîtrait également que certains des vendeurs ont une attitude louche, du moins selon mes sources bavardes du château d'Amakna.
Envoyée spéciale pour l'Empreinte du Craqueleur, je me suis mise en quête de renseignements, calepin et boules quies dans les poches.
Je signale aux lecteurs sensibles que la plupart de ces vendeurs vociférants ne sont souvent pas des maîtres dans la langue amaknéenne, il est parfois ardu de comprendre ce que veut vendre la personne. Et si vous lui montrez trop d'intérêt il ou elle se mettra à crier d'autant plus fort dans votre direction sans changer de registre, malheur à ceux dont les oreilles sont propres (parce que la saleté atténue un peu le son).
J'ai interrogé quatre de ces vendeurs, leur posant des questions similaires pour étudier leurs réactions. Je remercie donc la participation de
Rouge-lultime,
Lord-Daemon,
-rioDAvId-- et
Eca-Nemesiss (ce dernier m'ayant un peu trop fait les yeux doux j'ai écourté la conversation).
Le premier vendait des tongues, le cas était fort peu intéressant, il venait seulement de lancer sa recherche d'acheteurs, et n'a pas répondu à la suite de mes questions. Sa réponse montre que pour la plupart des vendeurs à la criée c'est l'impatience qui les motive, pourtant en hôtel de vente les objets partent en général assez vite s'ils sont mis à un prix honorable. Après que j'aie noté tout ce qu'il m'avait dit, le Iop me demanda si j'avais une autre question, ne louchant pas sur ma poitrine ce qui était fort inhabituel. Je lui bredouillai que non, mais son regard vide continua de me fixer avec insistance. Il reprit sa vente mais je sentais qu'il me surveillait.
Cette personne, malgré son manque flagrant de connaissance des règles de grammaire, a été la plus agréable des quatre. Lui vendait à la criée parce qu'il n'avait rien d'autre à faire, et selon lui un plus grand nombre de personnes verrait sa coiffe, sa baguette et son amulette. Beaucoup moins cher cela reste discutable, les gens recherchant ces objets les trouvant sur un vendeur à la criée discutent souvent le prix, alors qu'en hôtel de vente malgré le pourcentage de kamas prélevé le prix est fixe et donc plus avantageux pour le vendeur, et l'acheteur a le temps de bien réflechir à ce qu'il fait.
Lord Daemon me susurra ensuite à l'oreille qu'il avait aussi une liste de codes appartenant à une certaine Aude Yoh, Pandalette possédant le pouvoir de se faire de l'argent sans travailler. J'avais déjà entendu parler auparavant de cette Aude Yoh, mais je pensais plus à un mythe qu'à un fait réel.
-Heu combien vaut un code ?
-10 000 kamas, mais tu ne l'essaies pas avant sinon je me fais arnaquer. [NDA : J'ai traduit la réponse en amaknéen bien évidemment.]-Heu d'accord.
Après avoir payé, je me demandais comment fonctionnait ledit code. L'energumène s'étant carapaté je mis le bout de papier avec les huit numéros dans ma poche et continuai mon enquête.
Celui-là n'a pas daigné délayer, il ne savait pas grand chose. Et puis je n'ai pas compris pourquoi il m'a dit qu'il ne restait pas longtemps quand je lui ai demandé si ça ne serait pas mieux de mettre en vente sa baguette à l'hôtel de vente. Le Dofus ne peut pas être vendu dans les grandes cités par contre, mais on en trouve facilement sur les étals des places marchandes.
-Dis, Sram...
-Sramette.-Lhaule ixedhez, tu veux un code d'Aude Yoh ? Un vrai j'te jure, mais teste pas avant.
-Non merci j'en ai déjà eu un.-Ah ok.
Il reprit illico presto sa baguette et son dofus en main, et se mit à crier sans plus me prêter la moindre attention. Intriguée par ce manque de courtoisie je continuai mon reportage.
Le dernier vendait à la criée parce qu'il était brâkmarien, il m'a aussi demandé si j'étais Maud Eau, mais je lui ai répondu que je ne connaissais pas cette personne. Brâkmar est une ville au commerce moins florissant paraît-il, c'est vrai que quand je ne trouvais pas mon chapeau pointu à Bonta, je ne le trouvais pas non plus derrière ces douves de lave.
Je crois qu'en lui parlant de cris, je l'ai vexé car il s'est arrêté de parler, du moins à tous car moi j'ai eu droit à quelques questions très personnelles, censurées évidemment pour préserver la candeur de nos jeunes lecteurs. Il me promit également de me donner autant de codes d'Aude Yoh que je désirais, je déclinai poliment l'invitation.
J'en conclus que la vente à la criée n'est pas prête de disparaître, et que certains la trouveront toujours plus efficace que les hôtels de vente. C'est parfois aussi une solution quand on ne trouve pas ce que l'on recherche, d'aller voir aux zaaps si personne n'en vendrait.
Je soulignais mes notes quand un garde d'Astrub pointa son nez au Zaap, les quatre individus que j'avais interrogés et bien d'autres jetèrent par terre des papiers qu'ils avaient en poche et prirent leurs jambes à leur cou. Il les rattrapa un par un et les emmena dans la direction de la prison, je l'interrogeai :
-Pourquoi les emmenez-vous ?-Le trafic de codes d'Aude Yoh est interdit, et eux étaient des faussaires. La dénommée Aude Yoh est d'ailleurs fortement recherchée par nos services, pour mettre fin à cette arnaque monumentale.
-D'accord, je note tout ça pour en avertir nos petits lecteurs.
Je conclus donc cet article par une magnifique image d'Astrub la silencieuse :
Isaya, pour l'Empreinte du Craqueleur.